vendredi 30 septembre 2011

Madame ou mademoiselle ? Une case en moins !

Madame, Mademoiselle, quelle différence ?
Mademoiselle !  C’est médusé de ne pas avoir compris plus tôt le danger contenu dans ce mot en apparence si inoffensif que j’apprenais que Osez le féminisme et Chiennes de garde lançaient en France une campagne salutaire intitulée Mademoiselle, la case de trop.  Ces dames dénoncent « le sexisme ordinaire qui perdure dans notre société » à l’effet que les femmes doivent encore choisir, peu importe le formulaire à remplir, entre madame et mademoiselle alors qu’un choix similaire n’existe pas pour les hommes, ces éternels privilégiés.  Les gars mesurent-ils seulement l’étendue de leur arrogant pouvoir ?

L’initiative de Osez le féminisme s’inscrit dans la continuité de leur campagne si pénétrante intitulée Osez le clitoris.  Au pouvoir de la parole, il faut sans hésiter subordonner celui du toucher : tandis que les mots jaillissent ainsi de la bouche pour atteindre un vaste auditoire, les doigts sortent on ne sait d’où pour aller se loger dans l’intimité.  Voilà qui donne un sens renouvelé aux vieux adages Avoir la main heureuse ou Mettre le doigt dessus.  Dans le cas de la parole comme dans celui du toucher, la contribution de l’État français, ou qui sait, sa participation active, est ardemment sollicitée, quitte à ce qu’il se voie forcer la main.

Nos dictionnaires oseront-ils
le féminisme ?
Ainsi nos vaillantes militantes ont-elles décidé de délester leurs Robert (ne vous méprenez pas, je parle ici des dictionnaires, le 1 et le 2) de toute terminologie jugée sexiste par elles et de vivre désormais avec une case en moins.  Vont-elles assez loin dans leurs tâtonnements ?  Leurs mâles aficionados les soutiennent-ils avec toute l’ardeur que leur position exige en gardant bien alerte leur missionnaire droiture ?  Assument-ils pleinement leurs devoirs conjugués ?

C’est afin de les motiver que je pointe quelques ouvertures langagières à l’attention de ces subalternes si progressistes qui militent en vue de l’atteinte d’un grand plateau social uniformément féministe.  Aussi, je les interpelle.  Au lieu de dire « une paire de bas », pourquoi ne pas opter plutôt pour « une mère de bas », vous en aurez davantage pour votre argent.  Au lieu de dire « une dame très comme il faut », allez-y donc d’un coquin – mais respectueux - « une dame très comme elle faute ».  Là aussi, vous pourriez en obtenir plus pour votre argent.  En ces heures cruciales où les droits des femmes demeurent si traîtreusement menacés par la turpitude sémantique, Messieurs, ne rendez pas vos tabliers !

Soutenons nos mammocrates !

Salutairement conscientisé par autant de vigilance que de sagacité, je me sens obligé de contribuer bien humblement à cette guérilla lexicographique avec quelques néologismes.   Ainsi, mammocrate désignera toute militante qui, au nom des droits des femmes, participe à la négation de ceux des garçons à un système d’éducation inutilement adapté à leurs besoins, qui maintient son obstruction aux droits facultatifs des hommes à l’égalité aux soins de santé et services sociaux - incluant celui à des ressources en hébergement - et qui persiste dans la lutte à l’égalité en droit familial, incluant la si démoniaque garde partagée !  Si de telles femmes sont nécessaires !

Un album bien séditieux...
Mammocratie définira l’orientation idéologique qui caractérise la mammocrate ainsi que l’intrépide tendance étatique niant jusqu’à la réalité même d’être un homme.  De son côté, mammophile définira tout mâle féministement solidaire, dans une optique militante, et mammophilie, sa condition, au demeurant fort peu masculine.

Je sais, le séditieux bédéiste Serge Ferrand avait déjà popularisé vaginocrate, qui avait servi de titre à ses deux célèbres albums si décapants.  Je trouve mon alternative plus conviviale.  N’est-il pas sympathique, le côté protubérant et rebondi de mammocrate, faisant écho à phallocrate, son… pendant masculin ?  C’est aussi en hommage à l’humour involontaire de certaines porte-parole féministes, telles Anne-France Goldwater et la présidente sortante du CSF, Christiane Pelchat, que j’ai concocté gestapoune, amalgame de Poune - surnom de la défunte comique québécoise - et d’une tendance un rien fascisante.

Ayant remarqué la prédisposition de certaines blogueuses à se défendre de commentaires qu’elles jugent impies en brandissant le nom tant honni de Marc Lépine, j’ai estimé que le néologisme marclépinisation s’imposait afin de qualifier leur système de défense idéologique.  Elles m’en seront certainement reconnaissantes.  Mais est-ce que j’en fais bien assez ?

Prendre une femme par la main

Duteil :une oeuvre à l'influence imprévisible...
Je sais bien qu’il existe déjà plusieurs chants et hymnes féministes, mais je m’en voudrais de ne pas profiter de cette occasion pour en proposer un de ma façon, en guise de soutien sincère.  N’étant pas doué pour la musique, c’est à Yves Duteil que j’emprunterai la mélodie de Prendre un enfant par le main pour y substituer un texte de mon cru.  Je m’excuse d’avance à l’auteur avant de conclure sur cette note émue :

Prendre une femme par la main,
Subventionner ses besoins,
Pour lui donner la confiance en son pas,
Légiférer cas par cas,
Discriminer « positive »,
Et chanter « Chapeau les filles »,
Sans faire défaut, toujours la soutenir,
Sans ça, elle va défaillir,
Pour des programmes aux concepts aériens,
Prendre notre argent pour le sien.

Mobilisons magistrats,
Ôtons à l’homme tous ses droits,
Arrêtons-le, qu’on en fasse un pariât,
Comme ferait Torquemada,
La femme est une maman,
Laissons-lui donc les enfants,
Loin d’eux, éloignons ce mâle dominant,
Dans un sordide logement,
L’État finira par pouvoir enfin,
Prendre nos enfants pour les siens.

mardi 27 septembre 2011

Misandrie (très) ordinaire et journalisme à l’ancienne

Comment s'arracher à une époque dorée ?...
Avez-vous remarqué comme certaines personnes restent accrochées à une époque révolue ?  Rien ne surpasse à leurs yeux ce qui se faisait dans le bon vieux temps.  Prenez les mélomanes inconditionnels des disques vinyles.  Rien de ce qui se conçoit aujourd’hui en CD remastérisés, pensent-ils, ne saurait rivaliser avec leurs albums originaux enregistrés avec les techniques de l’époque.  Ces amateurs éprouvent un sentiment de sacralisation de l’enregistrement initial qu’aucune innovation ne saurait mettre en valeur sans trahir les intentions de l’auteur, la magie de la première édition, voire l’authenticité de l’œuvre.  Retoucher, pensent-ils, c’est dénaturer.  Tant qu’on en reste au domaine subjectif de l’art, pas de problème, affaire de goût.

Il en va autrement lorsqu’on s’en remet à des enquêtes ou à des statistiques calculées de façon biaisée, quand elles ne sont pas forgées de toutes pièces, en vue d’obtenir des résultats qui servent une idéologie, si valable fut-elle à l’origine.  L’un des principaux mérites du féminisme a été d’ouvrir un œil sur la violence conjugale, affirmait le psychologue Yvon Dallaire, à l’émission Show Tard, sur le FM 98, le 13 septembre dernier. L’ennui, ajoutait-il, c’est qu’il a gardé l’autre fermé sur la violence subie par les hommes.  Nul doute qu’une majorité d’idéologues féministes travaillant pour nos gouvernements reste irréductiblement attachée aux perceptions d’une époque consommée.  Que la vie était simple quand la violence n’était soi-disant subie que par les femmes et exercée que par les hommes !  Aucun questionnement nécessaire, par-delà le bien et le mâle.

Mais pourquoi dérangez-vous notre univers ?

L'Après-Rupture,
une problématique féministe ?
Qu’il était doux, à ces féministes sectaires et à leurs valets masculins, le temps des 300 000 femmes chroniquement battues au Québec, inauguré en 1984, si sauvagement mis à mal par les deux chercheurs de l’Après-Rupture qui en ont démontré la fausseté !  Et que dire des 98 % de victimes féminines de la violence conjugale, brandies tant par l’Institut de la statistique du Québec que par Statistique Canada ?  Il aura fallu attendre 1999 pour que soient enfin compilés les signalements de violence rapportés par les hommes et 2005 pour que Statistique Canada révèle que 546 000 d’entre eux étaient victimes de sévices infligés par leur partenaire de vie au pays.  Quelle fausse note dans le concerto en lamento majeur de la violence faite aux femmes !

Il aura sans doute également fallu surmonter de sérieuses réticences pour qu’une étude pour le moins perturbante soit connue du public, presque 10 ans après sa réalisation.  L’enquête psychosociale du Saguenay-Lac-Saint-Jean, réalisée en 2000 par la Direction de la santé publique, révélait que 5,4 % des hommes ayant vécu avec une partenaire l’année précédant l’enquête avaient subi de la violence physique, en comparaison de 2,4 % de femmes pour la même période.  Pour achever de démolir le stéréotype de l’homme prédateur et de la femme victime, l’Institut de la statistique du Québec nous apprend que 3,9 % d’hommes ont rapporté au moins un événement de violence physique au cours des cinq dernières années en comparaison de 2,9 % de femmes, ce qui représente 70 200 hommes et 52 600 femmes, respectivement.

Martin S Fiebert
Comme si ces données n’étaient pas assez percutantes, Martin S Fiebert, du département de psychologie de la California State University, a compilé plus de 282 études, dont 218 enquêtes empiriques, qui démontrent que les femmes sont autant, sinon plus violentes physiquement, que les hommes.  De quoi cesser de voir la vie en rose au Disney World féministe…

Des journalistes sur la touche…

Avec autant de données disponibles, dont plusieurs nationales, on pourrait croire que nos journalistes peuvent diversifier leurs sources et questionner avec aplomb les diktats d’un féminisme dépassé quand vient le temps de parler de violence conjugale.  N’est-ce pas le rôle de tout commentateur de se documenter, de douter et de remettre en question afin que le public bénéficie de l’information la plus juste possible ?  Un coup d’œil du côté des journalistes du quotidien La Presse suffit pour constater à quel point cet objectif compte pour du vent.

Hugo Meunier
Après avoir constaté, en accompagnant des policiers en patrouille, que « la violence ne se limite pas à un homme qui bat sa femme », Hugo Meunier, délaisse les leçons de son expérience vécue dans son article suivant pour se faire l’écho docile de porte-parole questionnables.  Dans l’optique par ailleurs essentielle de prévenir le meurtre de conjointes, certains en profitent pour nous ramener à nouveau une perception de la violence conjugale datant des années 80 où les rôles d’homme prédateur et de femme victime sont distribués dans une perspective alarmiste et inflationniste.  La plus récente enquête sociale générale de Statistique Canada révèle pourtant une diminution de la prévalence la violence conjugale sévère sur cinq ans depuis 2004, sans compter que le Québec demeure la province où ce fléau est le moins répandu. 

Meunier écrit pourtant : «  Les milliers d'interventions compilées annuellement par la police montréalaise ne sont que la pointe de l'iceberg de ce fléau social, croit la chercheuse Myriam Dubé, spécialiste de l'homicide intrafamilial au CRI-VIFF (Centre de recherche interdisciplinaire sur la violence familiale et la violence faite aux femmes). »  Après cette affirmation dramatique non quantifiée, la « chercheuse » enchaîne avec cet autre cliché misandre  : « Qu'il soit rapide ou lent, le cycle de la violence conjugale passe généralement par ces étapes : tension, agression, justification et, enfin, lune de miel, au cours de laquelle l'homme se confond en excuses et tente de reconquérir sa victime. «C'est cette étape qui fait que la femme ne part pas. C'est un engrenage», constate Mme Dubé »  Vos stéréotypes féministes quétaines aussi, c’est un engrenage, Mme Dubé... 

Michèle Ouimet
De son côté, sans doute dans le dessein fort louable de s’approprier le vécu des femmes battues, Michèle Ouimet s’est infligé un séjour à la maison La Dauphinelle avant de nous en administrer un compte rendu multipliant les cas pathétiques clôturés par des statistiques maison « révélant » notamment un taux d'occupation de 102%. « Le taux d'hébergement pour violence conjugale a plus que doublé comparativement à l'année précédente » écrit la journaliste. L’impact émotif d’un exemple isolé a cependant de quoi fausser les perceptions et faire oublier les constats dévastateurs de Renaud Lachance, vérificateur général du Québec. Celui-ci dénonçait dans son rapport de 2008 le fait que le budget des maisons d’hébergement avait doublé, en cinq ans, passant de 30 à 60 M $, sans aucune analyse de besoins. Lachance concluait par ailleurs que ces établissements étaient sur financés et sous fréquentés.

Je m’en voudrais de finir ce tour d’horizon d’un journalisme désuet mais toujours en vigueur sans mentionner le triste article de Louise Leduc qui « révèle » que les animaux peuvent dépister la violence conjugale « parce que si le chien est battu, il y a risque que sa maîtresse et les enfants le soient aussi. »  … Mais pas l’homme, l’agresseur !  Difficile d’imaginer misandrie plus flagrante !  Sans excuser cette journaliste, il faut admettre que, compte tenu de la source citée, soit l’Ordre des médecins vétérinaires du Québec, des spécialistes reconnus en violence conjugale, il ne faut pas s’attendre à des prodiges d’analyse psychosociale.  Là où le bât blesse particulièrement, c’est que l’ensemble de leurs constats repose essentiellement sur les témoignages de femmes résidant en… maisons d’hébergement. 

Louise Leduc
Comme nos gouvernements s’entêtent à nier la nécessité de pareils établissements pour hommes tout en jetant l’argent par les fenêtres dans le cas des femmes, il n’est pas étonnant que tous les exemples de l’article présentent des hommes prédateurs et des femmes victimes.  Pensez-vous que Mme Leduc aurait pu relativiser son propos en soulignant cette particularité ?  Noooooooon, voyons !  Son article demeure un exemple de plus qui démontre que certains journalistes du quotidien de la rue Saint-Jacques se montrent très doués pour nous jouer toujours le même disque.  Rien de tel qu’un bon vieux microsillon…

jeudi 22 septembre 2011

Un psy pédophile a fait condamner un accusé d’agression sexuelle

Notre justice apprendra-t-elle
de ses erreurs ?
J’ai beau me dire que notre système judiciaire relève trop souvent du plus tragique vaudeville dans les causes d’agressions sexuelles où la présomption d’innocence semble officieusement abolie, je reste médusé devant son incapacité à se remettre en question et à apporter les correctifs qui s’imposent.  Pas de doute, nos magistrats s’entêtent à ne pas apprendre de leurs erreurs. 

Le cas de Marc Racicot, d’autant plus sérieux qu’il a été médiatisé, s’inscrit dans une longue lignée d’enquêtes effectuées à charge plutôt qu’à décharge, de preuves d’innocence pourtant évidentes laissées de côtés au mépris de toute éthique, et de verdicts désastreux prononcés par des juges partiaux et incompétents.  À notre époque où le public québécois réclame à corps et à cri une commission d’enquête sur la construction, une initiative similaire devra tôt ou tard être mise en œuvre dans le cas des fausses allégations et de déni de présomption d’innocence.

Une visite bouleversante

C’est le 7 mars 2000 que Marc Racicot voit son existence basculer lorsque des fonctionnaires de la DPJ se présentent aux deux garderies dont il est propriétaire dans la région de Québec, Les Écureuils.  Sans crier gare, on l’avise que les enfants doivent ramasser leurs affaires au plus vite et vider les lieux parce qu’ils sont en danger.  « J’ai alors regardé partout autour de moi, m’écrit-il, pour constater que je ne voyais aucun danger.  On m’a expliqué qu’il y avait un signalement d’un parent et c’est par mesure préventive qu’on venait retirer tous les enfants des deux centres. »  Notre homme est abasourdi.  Qui ne le serait pas ?  Imaginez pareille suspicion entourant un homme opérant une entreprise aussi vulnérable aux allégations non fondées, dans le contexte de justice quasi inquisitoriale qu’est devenu le nôtre, par la magie de pseudos campagnes de sensibilisation démonisant les hommes par le biais de statistiques subjectives et dopées ? 

Sacralisation des plaignantes

Une garderie présente un risque élevé
d'accusations non fondées.
Cette toile de fond calamiteuse, conditionnant fâcheusement ce qui nous sert de système judiciaire, explique et cautionne malheureusement la lourdeur de l’intervention de la DPJ, malgré la minceur de la preuve, comme l’explique l’intéressé : « Je fus donc accusé d’agression sexuelle sur un seul enfant dans deux garderies qui comptaient au total près de 90 enfants.  Une mère qui me devait près de 600 $ au moment de son signalement prétendait que son fils aurait mentionné « pénis dans la bouche » et aurait indiqué le prénom de Marc à sa mère.  Il n’en fallait pas plus à la DPJ pour détruire les deux garderies avant même d’avoir enquêté ou de m’avoir parlé. » 

Voilà un – autre – témoignage qui illustre bien la fâcheuse tendance de nos services sociaux, de nos corps policiers et, nous allons le constater, de notre système judiciaire, à enquêter à charge, c’est à dire en vue d’incriminer, et « d’oublier » d’enquêter à décharge, en vue d’innocenter.  Un tel état de fait confirme à quel point la parole d’une femme, en l’occurrence la mère d’un enfant, pèse lourd quand vient le temps d’incriminer un homme, qu’il soit coupable ou innocent.

Le loup dans la bergerie

Martin Dubois
Pour tout arranger, la Couronne engage, comme témoin-expert, Martin Dubois, psychologue spécialisé dans le traitement des enfants victimes d’abus sexuels, habitué à témoigner par le fait même pour le ministère public dans les causes d’agressions sexuelles d’enfants.  Malgré cette feuille de route exemplaire, cet individu sera condamné en 2006 à deux ans moins un jour pour avoir agressé sexuellement trois garçons, entre 2001 et 2005.  C’est donc sur la foi des conclusions d’un tel personnage que le juge dispense l’enfant de témoigner, étant donné un problème présumé de langage, établissant par le fait même que des adultes puissent s’exprimer à sa place.

« Le procès était déjà réglé avant même de commencer, de préciser Racicot, le juge ayant déjà indiqué que l’enfant était fiable avant même d’avoir entendu les arguments de la défense.  Je fus donc condamné à deux ans moins un jour à purger dans la collectivité. »  Le douteux psychologue devait déposer en preuve des cassettes présentant l’évaluation de l’enfant.  On y entend très distinctement Dubois demander au gamin qui a mangé son pénis.  Et l’enfant de répliquer : « C’est Poupou, c’est poupou. »  Il s’agit d’un surnom donné au père.  Une copie du passage de l’entrevue où le petit fait la déclaration qui aurait pu innocenter Marc Racicot a été mis en ligne par ce dernier sur You Tube.

« C’est alors, enchaîne Racicot,  qu’il (Dubois) explique au juge que l’enfant ne répondait pas à la question mais qu’il parlait d’un dessin de gouache qui était un gros barbo qui ne représentait même pas une personne.  Si ce n’avait pas été l’intervention de Martin Dubois devant le juge, j’aurais été acquitté par la déclaration de l’enfant qui identifiait une autre personne que moi. »  Conclusion fort probable, en effet.

Le juge Mercier aurait-il été aussi sévère s'il avait
connu la vraie nature de son témoin expert ?
Il aura donc suffi des présumées confidences d’un enfant rapportées par une mère en défaut de paiement et du commentaire d’un psychologue pervers pour que l’existence d’un propriétaire de garderies soit gâchée.  Lors des plaidoiries sur sentence faites en 2002 au palais de justice de Québec, le juge Yvon Mercier devait aller jusqu’à déclarer, devant Marc Racicot, accompagné de deux gardes du corps : « En effet, des gestes comme ceux faits par l’accusé ne peuvent rester cachés et doivent être dénoncés pour faire cesser cette conduite et empêcher que d’autres victimes subissent les mêmes affres. »  Amen.

Un nouveau procès s’impose

Malgré la minceur de la preuve, la cour d’appel du Québec maintient le verdict de culpabilité en 2004.  Ce n’est que l’année suivante que Martin Dubois sera accusé d’agression sexuelle.  Aujourd’hui, Marc Racicot espère la tenue d’un nouveau procès. 

Je ne suis ni intervenant social, ni enquêteur policier, ni procureur et encore moins juge.  Je ne suis qu’un citoyen exerçant son droit de parole et de prise de position dans un contexte social où subsiste une certaine idée de démocratie.  Je ne peux donc, compte tenu de ces limites, me déclarer persuadé hors de tout doute de l’innocence de Marc Racicot, mais l’homme reste très crédible. 

La Justice ne peut faire l'économie
d'un nouveau procès.
La sincérité de son témoignage, le caractère dérageant des faits allégués, l’arbitraire des procédures impliquant autant la DPJ que l’appareil judiciaire et, plus particulièrement, la crédibilité désormais évaporée du témoin-expert à l’avis si déterminant, me paraissent autant de circonstances justifiant la tenue d’un nouveau procès.  Je ne peux donc que souhaiter la meilleure des chances à Marc Racicot afin qu’il bénéficie cette fois d’un procès juste et équitable.

vendredi 16 septembre 2011

Mêmes problèmes, mais elle s’exprime et il se plaint…

Gender studies : on s'habitue à tout...
Depuis la rentrée, la gender therory, ce courant de pensée qui prétend que nos comportements sexués seraient dictés non pas par le nature mais par le conditionnement social, suscite une controverse en France.  Devant un tel tumulte, je trouve plutôt rassurant de constater les tics, manies et défauts, tantôt exaspérants, tantôt sympathiques, propres à chaque sexe.  Il me semble que leur manifestation même prouve mieux que toute étude contraire la vacuité de cette lubie à la mode, pour le moins fantaisiste. 

Il est à noter que, aux yeux même des défenseurs de cette idéologie, regroupant notamment lobbies féministe, gai et lesbien, on a vite fait de passer de l’acquis, pour ce qui est des comportements sociaux, à l’inné, quand il s’agit de présenter les femmes comme des victimes inoffensives, et les hommes hétérosexuels, comme leur ennemi public numéro un.  En clair, quand la doctrine fait l’affaire, on la déclame en vers, mais quand elle contredit le discours victimaire dominant, on passe outre.  C’est ce qui fait de la gender theory ou des gender studies, du prêt à porter – ou à laisser – idéologique, une nouvelle mouvance fumeuse émanant d’un mouvement qui n’en est pas à une incohérence prêt.

Comment se plaindre la bouche fermée ?

Notre société est hypocrite envers les hommes.  Avez-vous remarqué comme on leur reproche facilement de ne pas parler, de ne pas demander de l’aide, quand ils sont en détresse, et de jouer les Wally bras forts devant des situations qui les dépassent ?  Notez nos réactions, quand l’un d’eux a le malheur d’exprimer une peine, un malaise, une douleur.  Souvent, une âme charitable lui serinera, avec une pointe d’ironie condescendante, une sottise du genre : « hon, le pauvre petit homme a de la grosse peupeine ?... »  Les hommes ne parlent pas, et on se demande pourquoi.

Mais pourquoi ils causent pas ?
Il en va souvent tout autrement quand une femme exprime un état d’âme identique.  Il subsiste contre vents et marées dans notre société une tendance à la sacralisation de la douleur féminine.  Une femme se blesse au doigt et la planète interrompt sa rotation.   Un homme se casse la jambe, il n’avait qu’à y penser avant de jouer les matamores.

La souffrance au masculin n’émeut personne.  J’en veux pour preuve cette tragédie, survenue il y a quelques années, où un père, en lutte houleuse pour la garde de sa fille, avait vu son auto exploser et avait perdu une jambe sous la déflagration.  L’homme se doutait de ce qui l’attendait puisqu’il avait averti un témoin futur du drame de ne pas s’approcher de son véhicule au moment où il s’apprêtait à démarrer. La famille de la mère a toujours nié savoir quoi que ce soit des circonstances de l’explosion. 

Un femme souffre-t-elle
plus qu'un homme ?
Quelque temps après, la mère, qui avait la garde principale de la gamine de quatre ans, et la grand-mère avaient été arrêtées in extremis après que la police eut été informée d’un pacte de suicide qui devait suivre le meurtre de l’enfant.  Essayez donc de trouver de la documentation sur cet événement, pour voir.  C’est comme si rien ne s’était passé.  Croyez-vous que notre société serait restée aussi insensible si une femme avait été ainsi mutilée et que son enfant avait failli se voir assassiné par son ex-conjoint ?  Poser la question, c’est y répondre.

La souffrance masculine, une invention…

Au Québec, les hommes représentent 49 % de la population totale, mais la condition masculine n’existe pas.  Les primas donnas du lobby féministe en ont décidé ainsi.  Quatre suicides sur cinq sont commis par des hommes, mais ces derniers n’ont pas de problèmes, que des privilèges hérités du complot patriarcal millénaire ourdi contre les femmes et auquel chacun d’entre eux participe.  J’ai parfois l’impression que, dans une optique féministe, tous les hommes du Québec sont liés entre eux par cellulaires ou Internet, et occupent leur loisirs à traquer d’innocentes citoyennes, en vue d’en pousser du haut d’un escalier roulant, de saboter les freins de leur auto, de placer une tarte à la crème sur le siège où elles vont s’asseoir, ou Dieu sait encore quelle infamie ! 

Qu’importe aux yeux de ces bien pensantes, que certains hommes en arrivent à commettre l’irréparable, tuant femme ou enfants, parce qu’ils ne trouvent aucune solution à leur problème, qu'ils ne voient plus aucune lumière au bout du tunnel.  S’ils tuent, ce n’est pas parce qu’ils sont désespérés, c’est parce qu’ils sont des hommes.  Ce sont les méchants, et les méchants, on aide pas ça, voyons !

Oui, je reviens encore là-dessus !

Mesdames, avez-vous marché pour ça ?
Je sais, j’en ai déjà traité dans ce blog, et je vais recommencer.  Si je parle de cet incident, c’est qu’il représente toujours à mes yeux la page la plus noire de l’histoire d’un mouvement qui en compile déjà quelques autres à son actif.  Craignant de voir leurs subventions diminuer au profit de programmes de santé et de services sociaux destinés à soutenir les hommes, alors que les besoins des femmes restent onze fois plus financés, une quinzaine d’instances féministes est montée aux barricades afin de s’opposer à toute reconnaissance des problématiques masculines et, par conséquent, à la mise en œuvre de toute solution gouvernementale pour y remédier.

Je crois qu’il vaut la peine de rendre un hommage négatif à ces porte-parole dont l’insensibilité n’a d’égale que l’arrivisme et la cupidité.  Pour toute réponse au rapport Rondeau, qui identifiait dès 2004 les lacunes criantes de notre système afin de venir en aide aux hommes en situation de crise, ces organismes féministes ont répliqué par un mémoire dont le titre même trahit l’inexcusable malhonnêteté : Comment fabriquer un problème.  De la part de spécialistes avérées en dopage statistique et études biaisées, la coup porte !  Je termine donc avec la liste des signataires de ce document honteux :

Fédération des femmes du Québec, Regroupement québécois des CALACS (centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel),

 Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine,
 Chaire d’étude Claire-Bonenfant sur la condition des femmes - Université Laval, Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail, 
Fédération de ressources d’hébergement pour femmes violentées et en difficulté au Québec,
 Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées au Québec, Institut de recherches et d’études féministes (Université du Québec à Montréal), Regroupement de femmes de l’Abitibi-Témiscaminque,
 l'R des Centres de femmes du Québec, Relais-Femmes, 
Regroupement provincial des maisons d’hébergement et de transition pour femmes victimes de violence conjugale, Réseau québécois d’action pour la santé des femmes, Regroupement Naissance-ReNaissance,
Regroupement des groupes de femmes de la région 03 (Portneuf-Québec-Charlevoix), Table des groupes des groupes de femmes de la Gaspésie et des Îles,
Table des groupes de femmes du Bas Saint-Laurent.

mercredi 14 septembre 2011

Conseil du statut de la femme : l’art de détourner les yeux

JMD : et au-delà de l'emballage ?
C’est avec nonchalance que nous apprenions il y a peu le départ de Christiane Pelchat, présidente sortante du Conseil du statut de la femme (CSF), pour un poste de déléguée générale au Mexique, et l’arrivée de sa successeure, Julie Miville-Dechêne.  Avec cette nomination, le gouvernement Charest semble avoir appris de ses erreurs.  Ne vous méprenez pas !  Il ne s’agit pas ici de signer un chèque en blanc à la nouvelle venue, ni d’affirmer que les grandes orientations du CSF, n’envisageant l’égalité homme femme que du point de vue féminin, va connaître un tournant historique et… égalitaire, loin de là.  Selon le CSF, l’égalité peut faire sa petite bonne femme de chemin sans réciprocité, une incohérence incroyable mais viscérale, qui ne dérange personne chez cet organisme vieillot qui s’est abstenu d’inviter les groupes d’hommes lors de sa récente consultation sur… l’égalité.

En fait, après la décapante Diane Lavallée et la gaffeuse en série qu’était Mme Pelchat, l’actuel gouvernement a choisi une communicatrice chevronnée, qui en prime présente une allure distinguée et conviviale.  Quel changement !  Mais ne nous laissons pas distraire par le contenant; le contenu risque de demeurer strictement égal... à lui-même, même avec le sourire.

En 2011, quelle est la pertinence du CSF ?

Nombreux, dont moi, pensent que le Conseil du statut de la femme est devenu un organisme désuet et vermoulu, aussi pertinent que le poste de lieutenant gouverneur.  Sans doute avait-il une raison d’être lors de sa fondation en 1973, sous le gouvernement de Robert Bourrassa, à la suite des pressions de la Fédération des femmes du Québec (FFQ).  Depuis, les gains des Québécoises se sont révélés si déterminants que, loin d’avoir fait reculer le sexisme, l’État québécois joue désormais à la chaise musicale avec cette déviance, préférant nuire aux intérêts légitimes des hommes et des garçons, en les faisant passer pour des privilèges dont ils devront faire leur deuil.  Le concept usé à la corde de patriarcat oppresseur, source de tous les maux féminins, a bon dos.

Diane Lemieux : le CSF est périmé !
Le vent tourne, toutefois.  Il n’était pas jusqu’à l’une des anciennes présidentes du CSF, la péquiste Diane Lemieux, pour juger l’organisme obsolète dès 2008.  La revue Châtelaine, sous la plume de sa rédactrice en chef d’alors, Lise Ravary, proposait la même année l’abolition pure et simple du CSF et son remplacement par un Conseil de la personne, beaucoup moins imposant, mais qui tiendrait également - et enfin - compte des problématiques masculines.   Ce changement de cap avait déjà été envisagé dès 2004 par Michelle Courchesne, alors ministre à la Condition féminine, quand elle avait vainement tenté de réformer le CSF en Conseil de l’égalité.  Si elle avait alors été obèse, Mme Courchesne aurait rapidement réintégré sa taille actuelle devant les pressions qui l’ont obligée à aller de l’arrière avec son projet.  Pas de pouvoir, le lobby féministe ?

Une présidente qui joue le jeu…

D’entrée de jeu, Julie Miville-Déchêne (JMV) donnait le ton de sa présidence en déclarant dans le Journal de Montréal du 6 septembre que « La pauvreté des femmes et le chômage des immigrantes la touchent tout particulièrement. »  Un tel propos, sexiste, trahit une ignorance certaine ou délibérée de la réalité de la pauvreté de la part d’une journaliste dont on serait à priori en droit de s’attendre à mieux.  Elle n’est pas la seule à souffrir d’aveuglement volontaire : sa consœur ministre à la Condition féminine, Christine St-Pierre, elle-même ancienne journaliste d’expérience à la SRC, a démontré son manque de rigueur et d’éthique à plus d’une reprise depuis son arrivée en politique. 

Une pauvreté extrême que le CSF semble ignorer.
En faisant une telle déclaration, la nouvelle présidente se comporte délibérément comme si la situation des femmes n’avait pas bougé depuis 1973.  Pourquoi la pauvreté des femmes serait-elle plus préoccupante que celle des hommes quand le ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale révèle qu’il existe davantage d’hommes que de femmes chômeurs et assistés sociaux ?  Comment ne pas parler de pauvreté au masculin quand ces derniers représentent près de 75 % de tous les itinérants ? 

Chaque 8 mars, on nous ressort la même statistique périmée datant du début des années 90 à l’effet que le revenu moyen des femmes ne représenterait que 70 % de celui des hommes, sans jamais préciser que de nombreuses femmes préfèrent travailler à temps partiel, ce qui fausse les résultats.  On omet également de préciser que ces dernières se montrent plus sélectives, plus difficiles que les hommes, dans le choix d’un travail.  Toujours selon Emploi et Solidarité sociale, elles seraient 80 % à avoir choisi leur secteur d’activités contre seulement 20 % chez les hommes, ce qui démontre que pour ces derniers, le rôle de pourvoyeur prime sur les aspirations personnelles. 

Peu de femmes s'aventurent
à de telles hauteurs...
Complot patriarcal ?
Quand nous renseigne-t-on qu’une majorité avoisinant les 90 % d’hommes occupe les emplois à risque tels que monteurs de lignes, pompiers, soldats et que l’augmentation de policières à près de 25 % des effectifs est largement attribuable à des critères d’admission moins sévères que pour leurs collègues masculins ?  JMV donnera-t-elle suite à la lubie de Pelchat de militer en faveur d’un quota de 40 % de travailleuses de la construction ?

Si elle veut se faire aimer des maisons d’hébergement et des Calacs, Mme Miville-Dechêne devra continuer à faire semblant que la violence conjugale demeure un phénomène exclusivement masculin.  Elle devra persister à faire la sourde oreille à toute revendication en faveur de maisons d’hébergement pour hommes et pour leurs enfants, et faire comme si elle n’avait pas entendu les recommandations du vérificateur général du Québec, Renaud Lachance, quand il affirmait dès 2008 que les maisons d’hébergement pour femmes étaient sur financées, sous fréquentés et n’étaient soumises à aucune redditions de comptes !

Les femmes, toujours les victimes ?
La nouvelle présidente pourra aussi ignorer que, après avoir attendu jusqu’en 1999 avant de recenser les signalements de violence conjugale subie par des hommes, Statistique Canada révélait en 2005 que 546 000 hommes étaient victimes de ce fléau au pays. Elle pourra détourner le regard de cette récente enquête de l’Institut de la statistique du Québec qui nous apprend que 3,9 % d’hommes ont rapporté au moins un événement de violence physique au cours des cinq dernières années en comparaison de 2,9 % de femmes, ce qui représente 70 200 hommes et 52 600 femmes respectivement.

Après avoir, comme ses prédécesseures, mis la piètre performance académique des garçons sur le compte des stéréotypes culturels et des pères absents, à qui l’on refuse la garde partagée ou exclusive dans 80 % des cas, JMV pourra affirmer que, si les besoins en santé et en services sociaux sont moins financés pour les hommes que pour les femmes, c’est que les hommes n’ont pas de problèmes, ce qui explique sans doute qu’ils représentent plus de 80 % des suicides : le bonheur tue.  Ce faisant, elle conservera des rapports harmonieux avec la FFQ et la quinzaine d’instances féministes qui ont fait tabletter en 2005 le rapport Rondeau qui dénonçait le manque de ressources pour les hommes en crise.  « Living is easy with eyes closes, misunderstanding all you see », chantait Lennon en 1967... 

Le blog de la présidente

Au fait, dans son souci de constater, « sur le terrain » les déboires de la condition féminine, JMV a annoncé qu’elle mettrait un blog à la disposition du public.  Après avoir dû insister auprès du CSF pour en obtenir les coordonnées, une employée m’a finalement répondu que « cette perspective d’échange devrait prendre forme au fil des prochains mois. »  Espérons que, dans ce cas précis, la nouvelle présidente ne détournera pas son attention...

Une première depuis 2009 : Blogger retire l'un de mes billets.

Pour des raisons indéfinissables, Blogger a retiré mon article intitulé À quand un prix Diane Lamarre ?   C'est la première fois depuis ...